Applicabilité et Allégorie

Allégorie de la simulation, Lorenzo Lippi, 1640
Allégorie de la simulation, Lorenzo Lippi, 1640


C'est un travers analytique que l'on peut vite avoir que celui de vouloir à tout prix faire dire quelque chose à un texte et prendre cet analyse pour universelle et, du coup ne pas apercevoir les autres lectures possibles.

Dans son avant propos à la deuxième édition du Seigneur des Anneaux Tolkien revient sur ce sujet et sur l'applicabilité et l'allégorie.

On pourrait imaginer d’autres scénarios en fonction des goûts ou des opinions de ceux qui apprécient l’allégorie ou les références à l’actualité. Mais je déteste cordialement l’allégorie dans toutes ses manifestations, et je l’ai toujours détestée, depuis que j’ai l’âge et la méfiance qu’il faut pour détecter sa présence. Je préfère de beaucoup l’histoire, vraie ou feinte, et son applicabilité variable, suivant la pensée et l’expérience des lecteurs. Je crois que beaucoup confondent applicabilité et allégorie ; or l’une réside dans la liberté du lecteur, et l’autre dans la domination voulue par l’auteur.