Witchcraft, Nucleus



C'est lourd comme une messe des années 70 un peu allégée à la sauce des années 90 et si tu te laisses prendre par les oreilles (il faut quand même au moins deux écoutes) ça peut te promener.

Le chanteur a un truc dans la voix, un truc qui fait un petit peu Doors, un tout petit peu Noir Désir ; un grain granuleux qui gratte bien et à un moment il y a un solo qui rappelle la guitare de Pink Floyd. J'ai lu quelque part (non ce n'était pas dans Rock Hard même si l'interview est intéressante) que c'était lui - Magnus Pelander - qui enregistrait toutes les parties guitares ceci expliquant peut-être le côté un peu monolithique de certaines compositions. Des compos qui ne se ressemblent pas toutes mais qui donnent un ensemble très homogène.  Outcast est l'un  des morceaux les plus surprenants et des plus réussis, ce n'est pas le seul, le titre Nucleus ne va pas non plus dans le sens escompté. Tant mieux, parce que c'est quand l'album surprend et prend des risques que c'est le meilleur. Il parait d'ailleurs que le groupe à fait une reprise de Even in his youth de Nirvana sur un 45 tours, nous l'avons dit en introduction il y a des années 90 dans l'opus. Pour rajouter au name dropping je dirais qu'une chanson comme Breakdown aurait pu être chantée par Jeffrey Lee Pierce (Gun Club), s'il avait pris le temps de vieillir.

Le titre Oucast est la première chanson d'un album estampillé 2016 qui va me rester au creux l'oreille. Mais n'hésitez pas à vous ménager un ou trois moment peinards pour écouter le reste de l'album.

Witchcraft, Nucleus, Nuclear Blast, 2016.