Napalm Death, increvable


Dès la première écoute qui laisse hagard et pantelant la richesse des compositions se déploie derrière la déferlante de décibel, Apex Predator Easy Meat c'est du métal avec la liberté du jazz.


Lors du premier visionnage de la vidéo de Smash A Single je me suis dit, "hé mais qu'est-ce qui leur arrive à Napalm Death, il n'ont pas dessiné de sexe à leur petit bonhomme..." et puis je suis allé lire les paroles (parce que c'est un peu dure à comprendre rien qu'à l'oreille) : Non expressive matter / Designated to perish / Smash a single digit / Wretch follows wretch... Fatalement s'il ne lui dessine pas de sexe, ce n'est pas pour rien, c'est Napalm Death, bon sang, je croyais quoi ?






Pour le plus grand plaisir des mélomanes le groupe brasse diverses techniques du genre (chant black metal, rythmique death, énergie punk), un soupçon de doom se pointe sur Dear Slum Landlord et il y a un solo de thrash qui émerge à la fin de Hierarchie. Le côté visuel est là aussi avec un livret signé Frode Sundbø Sylthe.

Et c'est avec un grand et large plaisir que l'amateur de metal tendance punk (du grind) va se plonger dans le gyrobroyeur d'Apex Predator ; parce que c'est claque sur claque, déferlante sur déferlante, variation sur variation... tout l'univers et la liberté du groupe transpire de ce quinzième album. Et tout cela avec des paroles à la Napalm Death, politiques et engagées.