Mount Salem, Endless (Metal Blade Record, 2014)


Les secousses et les répliques du Black Sabbath paraissent sans fin... En 2014, l'album Mount Salem produit un rock lourd et lent avec toute l'imagerie qui va avec.

Quel triomphe pour la sorcière! Et si la Dame était celle qui la fit courir jadis, quelle vengeance et quelles représailles! La voilà nue sous sa main. Ce n'est pas tout. Sur ses reins, elle établit une planchette, un petit fourneau, et là fait cuire le gâteau... «Oh! ma mie, je n'en peux plus. Dépêchez, je ne puis rester ainsi.—C'est ce qu'il nous fallait, madame, il faut que vous ayez chaud. Le gâteau cuit, il sera chauffé de vous, de votre flamme.»
Jules Michelet, La Sorcière, 1862

Endless est la réédition d'un Ep auto-produit en 2013 et augmenté de 2 titres (The Tower et Mescaline 2). Les aficionados d'Electric Wizard ont bien le droit de se reposer un peu les oreilles en posant Mount Salem sur la platine. L'ambiance, si elle sacrifie aux mêmes rituels : riffs gras, grosse basse, batterie lente, est plus sobre, plus calme aussi, directement branchée sur les 70's. Durant l'écoute, passent et repassent sous un ciel plombé des images funèbres, des décors de film d'horreur des années 70 (tiens si on se refaisait un Dunwich Horror de Daniel Haller ou un Wicker Man), des images de sorcières et de nature.
- Quoi de neuf docteur ?
- Une fille au chant et à l'orgue.
Rien de désagréable, un quatuor sans surprise mais puissant avec une bonne ambiance (surtout sur les intro des chansons et pour l'orgue qui ajoute un plus). La gangue fonctionne et tu te retrouves vite comme ensorcelé dans cette pâte épaisse à la fois inquiétante et apaisante. Le gâteau est cuit.