Godzilla (Gareth Edwards, 2014), Graaaaorrr et flop.


Les monstres et les batailles sont beaux, quelques paysages, quelques scènes sont réussies, mais sur les 123 minutes que dure le Godzilla de Gareth Edwards, cela représente une vingtaine de minutes. 

Le reste est sans humour, sans émotion autre que le prémâché. Le scénario semble avoir été construit pour ne heurter personne et être le plus passe-partout possible. Il est servi par des acteurs insipides (dont on se fout éperdument) et une réalisation au millimètre, sans aucun style. Le gentil héros américain aux dents blanches, traumatisé dans son enfance, doit bien sûr sauver sa ville, sa femme et son gosse. La musique d'Alexandre Desplat bien qu'agréable ne fait pas oublier la platitude du fond. Le résultat est froid et lisse, tellement froid et lisse qu'à un moment je me suis demandé s'il n'y avait pas un message là-dessous ?
Mais le seul message que l'on semble pouvoir retirer du film est "la nature se régule elle-même, laissons faire". 
Tous les clichés et les poncifs attendus sont là, mais la plupart des situations - quasiment toutes - tournent à vide. Ce Godzilla est une production industrielle.