Pavane, Keith Roberts


Un livre initiatique, un chouïa mystique peut-être, poétique sûrement.



À l'école on apprend souvent que la première guerre mondiale commence avec l'assassinat de l'Archiduc François-Ferdinand. La mort ou la survie d'un personnage emblématique peut servir de point de divergence (c'est à dire de point où l'Histoire va basculer dans la science-fiction). C'est ainsi que commence par exemple Rêves de Gloire de Roland C. Wagner (voir L'Indic n°9) où le Général de Gaulle meurt dans l'attentat du Petit-Clamart. Dans Pavane le point de divergence se situe en 1588 avec l'assassinat d'Elizabeth 1er Reine d'Angleterre. Les décisions prises après cet attentat entraînent la chute des protestants et le règne des papes.
Le point de divergence du livre pose la question : si la reine Elizabeth avait été assassinée en 1588, comment cela ce serait-il passé ?
La réponse de Keith Roberts se déroule sur 6 nouvelles arrangées entre elles pour former un tout. Les questions de moeurs, de rapport entre la science et l'Èglise sont centrales. Notons au passage que l'on retrouve ce questionnement dans Orage en terre de France de Michel Pagel. Une autre uchronie abordée dans l'un des articles de l'Indic n°17 qui vient tout juste de sortir.