Vivre et laisser mourir (Guy Hamilton, 1973)


Roger Moore (plus ample que Sean Connery) campe un James Bond toujours aussi flegmatique au milieu de la Blacksploitation et des rites vaudou. 

Cette fois-ci James Bond ne sauvera pas le monde. L'enjeu est un trafic de drogue international. Le film se résume presque à une enchaînement de poursuites (mais ces poursuites sont biens faites). Malgré un personnage intéressant la James Bond Girl est assez fadasse et ce sont plus les poursuites, les décors et les rouages du trafic dirigé par le président-gangster qui sont à l'honneur. Certaines scènes et certains personnages deviennent franchement burlesques (à l'image du Shérif américain Pepper que l'on retrouvera plus tard dans la saga). Le film marqué blacksploitation ne cherche pas à faire vrai et si la Louisiane existe, l'île des Caraïbes de San Monique n'existe pas.

La musique de Georges Martin (le fameux cinquième Beatles) à base de funk participe fortement à l'ambiance générale du film. Au passage on remarquera que l'utilisation de la musique est peu présente, dans les poursuites. Comme dans le précédent Bond, les bruitages (moteurs, pneus qui crissent et bruits de pas) rythment les moments angoissants de la poursuite. La musique arrive, en général, en fin de parcours pour souligner l'action. 


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