Miley Cyrus, Bangerz (RCA Records, 2013)


La pochette du dernier album de Lady Gaga est composée par Jeff Koons, le clip de Wrecking ball un des hits de l'album de Miley Cyrus est signé par le photographe Terry Richardson. Toute une époque... 
Sur Internet Miley Cyrus fait parler d'elle avec quelques poses sexy. Côté musique voilà le cinquième album d'une gamine de 21 ans qui s'auto proclame rebelle avec plusieurs millions de dollars sur son compte en banque et une musique standardisée.

Britney Spears et quelques bad boys du hip hop viennent poser leurs voix sur quelques chansons. Tout cela ressemble à un chewing gum à moitié mâché avec quelques relents pop années 80/90 dans les repompages éparses, parfois on remonte un peu plus loin (Stand by me de Ben E. King). Peut-être est-ce cela qui rend attachants quelques chansons ou quelques passages de chansons. Une étrange nostalgie noyée dans les sons synthétiques du XXIème siècle. La voix de la Miley Cyrus fonctionne plutôt bien. Il y a un petit côté punk derrière le décor. Un petit quelque chose des groupes de filles à guitare (L7, The Hole, Alanis Morissette...) derrière l'absence de guitare. Sauf que nous somme en plein Rn'B, ce terme bâtard qui ne veut plus dire Rythm and Blues, tout au moins pas comme on l'entendait dans les 70'. 

Quelques titres tourneront sur la platine ou sur les compilations : S.M.S (pour sa nonchalance), My Darlin' (dans les moments de fatigue pour son plombage de Ben E. King), 4X4 pour son originalité (avec accordéon et guitare espagnole), Fu qui lorgne vers la bonne vieille Soul Music, Drive pour sa grosse basse, Wrecking Ball parce que ça fonctionne... Love Money Party pour lever les bras en rythme ?

Bangerz restera un album futile, un peu provoc, un peu bidon et qui aurait sûrement mérité d'être amputé d'un bon tiers pour pouvoir s'écouter en entier sans trop souffrir.