(...) mais cela menaçait de bouleverser le marché libre.


Je ne vais pas faire une exégèse de 8 000 pages pour tenter de retracer le chemin qui m'a mené à cette citation écrite en 1953. Notons cependant que le salon Rue des livres de Rennes ; Le Dahlia Noir (bar Rennais situé 18 rue Émile Zola) ; monsieur Étienne Barriller qui répondait aux questions d'Etienne Mottier le Samedi 16 Mars vers 22 heures ; un jus de fruit à la cannelle bu peu de temps après ; un vieux livre de poche dans la bibliothèque parentale ; un film de Ridley Scott  sûrement loué en VHS ; la vision de quelques tonnes de pruneaux aspergés d'essence et une mission d'intérim près d'un immense broyeur y sont tous pour quelque chose.

Le problème de la production avait été résolu au début du XXème siècle. Ensuite, ce fut celui de la consommation qui affligea l'humanité. Dans les années 1950 et 1960, les produits fermiers et manufacturés commencèrent à s'empiler en gigantesques montagnes partout dans le monde occidental. On en donna autant que possible - mais cela menaçait de bouleverser le marché libre. En 1980, la solution temporaire fût d'en brûler pour des milliards de dollars, semaine après semaine.

Extrait de Loterie Solaire (Solar Lottery, 1955) tiré de Philip K. Dick, Romans 1953-1959 (J'ai Lu, 2012) page 51.