Diana Krall, du neuf avec du vieux




À 48 ans Diana Krall sort son quatorzième albums et je me rends compte que je connais à peine ce qui c'est passé entre Steppin Out (Just in time/ENJA, 1993) et ce Glad Rag Doll (Verve, 2012)...

Ce que la voix peut cacher, le regard le livre dit Georges Bernanos dans Dialogues des Carmélites en 1949. Moi je garde un très bon souvenir du premier album de Diana Krall et j'ai noté qu'il fallait absolument que je me procure The girl in the other room (Verve, 2004)... mais je ne vais pas vous mentir : si je me suis précipité sur ce disque c'est pour la jaquette du 33 tours gatefold (1).
Elle m'a tapé dans l'oeil. 
Je n'avais pas vu que Marc Ribot était de la partie, je n'avais pas vu que la playlist proposait des bons vieux tubes de 78 tours ensorcelés par le producteur T Bone Burnett.

Les compositions sont jazz, vieux jazz, et le blues flotte dans l'air. L'effet musée est évité... comme je vous le disais deux lignes plus haut T Bone Burnett a réorchestré les vieilles chansons populaires : nous sommes bien au début du XXI ème siècle. Le jeux de Marc Ribot rappelle un peu Tom Waits. Les compositions sont calmes sans être sirupeuses. Quelques prises de risques sur la voix et un jeu de piano sans esbroufe, de bonnes instrumentations et la prise de son particulière font que l'album déroule des ambiances de bastringues langoureux un peu étranges sur plusieurs registres (jazz, country jazz, folk jazz, blues et presque rock).

Diana Krall est né à Nanaimo au Canada et on ne s'étonne pas qu'elle ait intéressé Ray Brown, (ancien mari d'Ella Fitzgerald) ; on ne s'étonne pas non plus qu'elle est joué dans le trio d'Oscar Peterson et de Jeff Hamilton et que ces deux là aient décidé de la persuader de venir à Los Angeles pour jouer du piano... et chanter. 

(1) Gatefold cela veut dire que le 33 tours s'ouvre comme un disque et qu'il y a de fortes chances pour qu'il y ait une autre photo de Diana à l'intérieur.