Pat The White, The Quebec City Sessions, Dixiefrog, 2007



Ma première rencontre avec Pat Leblanc aka Pat The White s'est faite par l'intermédiaire du I-Pod de Christophe Dupuis d'Entre deux noirs. Il m'avait mis les 13 minutes et 54 secondes de Whippin' Post dans les oreilles et j'avais été impressionné par la chose, j'avais noté ça dans un coin de ma caboche et je m'étais dit "pas étonnant que ce gars aime Ten Years After".

Le Blues rock est un terrain miné et on a vite fait d'endormir l'auditeur avec un 12 bars scolaire et redondant. Pat The White évite le piège du ronron. Il a la patate et l'imagination. Il sait manier la six cordes et il est accompagné par des types qui connaissent la musique qu'ils jouent. J'ai un faible pour le Hammond B-3 de Christian Leblanc, et l'harmoniciste Guy Bélanger est invité au ruine babine sur deux morceaux. Les chansons envoient du bois, chacune d'elle possède quelque chose d'attachant, une partie instrumentale, une mélodie ou un refrain... ça avance comme un train et le paysage est varié et on a même quelques riffs maideniens. La voix de Pat n'est pas exceptionnelle, mais comme elle est chargée de sincérité et qu'il module, ça passe très bien. Du bon blues rock des familles puissant et ingénieux qui pourra tourner en boucle pendant un bon bout de temps et que vous pourrez ensuite oublier pour mieux le ressortir.

Pat The White, Kiss from your sister