I Hired a contract killer & Burning Lights



I Hired a contract killer & Burning Lights

J’ai tourné J’ai engagé un tueur car à 10 ans, le film d’Henri Cass Last Holiday m’a marqué au point d’en garder la même impression aujourd’hui, après avoir vu des milliers de bons et de mauvais films. Je ne pense cependant pas que J’ai engagé un tueur ressemble à son modèle et là n’est d’ailleurs pas son intention. Il s’agit simplement d’un certain état d’esprit. J’ai réalisé le film en Angleterre car les gens y parlent une langue civilisée que je maîtrise moi-même passablement. Le tournage est grandement facilité si le réalisateur comprend au moins une partie des dialogues. Les acteurs ont plus de mal à sauter les répliques qu’ils n’aiment pas ou sont trop paresseux pour dire. Le scénario a été écrit en pensant à Jean-Pierre Léaud et Margi Clarke et ce qui a été formidablement pratique c’est qu’ils ont effectivement joué les rôles en questions ! Kenneth Colley, pour sa part, est un si bon acteur qu’il peut jouer, si nécessaire, le vilain petit canard et n’a pas besoin d’analyse de texte à l’avance. La structure cinématographique du film balance entre Dreyer et Melville, sans jamais les atteindre. La vie est dure mais divertissante

Note d'intention, Aki Kaurismäki.

Pour son 8ème film, J'ai engagé un tueur (I Hired a contract killer, 1991), Aki Kurismäki est parti tourner à Londres avec Jean Pierre Léaud, Margi Clarke et Kenneth Colley. Lenteur, appartements désuets des années 80, rues jonchées de papier gras, solitude des êtres et humour à froid. La BO du film vaut à elle seule le déplacement avec quelques blues bien sentis : Need your love so bad, My nerves, Young girl, Suffering with the blues de Little Willie John, Trouble at midnight de Roy Brown, du Carlos Gardel avec Mi Buenos Aires Querido, Questa Abajo, Billie Holiday avec Times on my hands et Body and Soul, Lord Beginner with Cyril Blake's Calypso Band pour General election, Olavi Virta avec Ennen Kuolemaa, Joe Strummer and the Astrophysicians Afro-cuban be-bop. Serge Reggianni (qui ne chante pas, mais tient un restaurant French Hamburger près d'un cimetierre) y fait une apparition ainsi que - cerise de taille sur le gâteau déjà bien monté - Joe Strummer en personne qui nous régale d'un Burning light pendant une véritable pause musicale qui s'insert parfaitement dans le film. Le morceau est sortie à quelques centaines d'exemplaires en 7'' avec les Pogues sur Afro-Cuban be-bop en B-Side.



Joe Strummer chante Burning Light dans J'ai engagé un tueur de Aki Kaurismäki avec Kaurismäki himself dans le rôle du vendeur de lunettes de soleil.