Solmon & Rodolphe, Hank Williams, BDRock, nocturne, 2008



Dans Histoire de Lisey, dont Je Notule nous causait hier, l'écrivain qui se dessine tout au long du récit de Lisey écoute souvent Hank Williams et trouve du réconfort dans ses mots.

Hank Williams est une idole. Depuis sa mort aux premières heures de l'année 1953 - alors qu'il venait de se faire virer du Grand Ole Orpy - plus de 700 chansons ont été écrites sur lui. Il y a ce musée dans la ville de Montgomery où l'on peut voir la Cadillac bleue pâle dans laquelle il est passé. Solomon & Rodolphe racontent en image cette dernière nuit dans cette dernière voiture, racontée par le chauffeur, qui conduisait Hank vers un concert lointain. Le trait et les couleurs pastels rappellent un peu Christian de Metter, l'auteur du très bon Vers le Démon (Dargaud, 2006). La mini bande dessinée est accompagnée d'une biographie et de deux disques - une sélection musicale de Gerard Herzhaft - des enregistrements courant de 1947 à 1952.

Solitude, route, alcool, dieu, histoires d'amour qui partent en sucette et feu intérieur qui consume sont au rendez-vous. Avec un bon vieux son country naissante : guitares qui tressautent, basses à cheval, le blues, la old times music des Appalaches et le swing texan sont là. Des tounes comme Move it on over ou I'm a long gone baby penchent clairement vers le rockabilly avec fiddle et tempo lancinant. On pense à Bob Wills et ses Texas Playboys... On sent la puissance de la musique de Hank, on comprend ses mots, touchants comme sa voix qui se brise. L'héritage est immense.

Fly Trouble par Hank Williams on se fera plaisir, au passage, avec le jeu de guitare.