Grails, Doomsdayer's Holiday, Temporary Residence, 2008



On pense à Earth - on retrouve Randal Dunn en ingénieur du son - pour une certaine lenteur et l'expérimentation. Noir et lourd, Grails cherche l'ambiance et la trouve ; dès l'ouverture on s'enfonce dans le canapé, oppressé par les guitares bombardier, les cris lointains trempés dans le psyché ; on s'envole de temps en temps (The Natural Man) au son clair des instruments à cordes et à vent, la guitare qui sonne un peu comme un oud ; un voyage entre ciel et entrailles avec Immediate Mate et sa basse doom-stoned-groovy. L'album est tour à tour flippant et raccoleur comme un film d'horreur malsain des années 70 ou apaisant et contemplatif comme un paysage de montagne. On voyage loin avec le Reincarnation Blues et Predestination Blues qui lorgnent vers l'orient avec leurs cordes grasses et un chant guttural de Tuva au loin. Le Black Sabbath - trempé dans l'expérimentation - a encore frappé et n'en finit pas d'étendre ses ramifications, même si Grails s'en affranchit pour planer vers d'autres mondes.

Voici Silk Rd de Grails filmé en concert par Kenneth Thomas en 2006.




Dans la foulée voici le trailer de Grails, Doomsdayer's Holiday (Temporary Residence, 2008)


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