The Blue Öyster Cult, Tyranny and Mutation, columbia, 1973





Le deuxième album du Blue Öyster Cult débute sur les chapeaux de roue avec un The Red & The Black survitaminé, conduit à 220 kilomètres heure et traversé de solos blues rock bienvenus. Pas le temps de respirer. Sur la première face appellée The Black les tubes O. D. 'd on life itself, Hot Rail To Hell et 7 Screaming Diz-Busters s'enchaînent. On ressort de là secoué de chez secoué par les décharges explosives de Buck Dharma, la frappe hallucinante de Bouchard, le tagadap tagadap de Bouchard frère, le chant et la guitare de Bloom, les parties de clavier en contrepoint ou en solo... et le groupe qui s'envole et retombe toujours sur ses pattes en mettant en place une musique rock complexe et pas démonstrative.

La deuxième face de l'album (The Red) présente un rock plus pop. Les claviers et les choeurs sont plus présents, les compositions plus théâtrales ; on pense parfois à du rock progressif. Baby Ice Dog, conduite par le piano et co-écrite avec Patti Smith (qui signe là sa première participation aux paroles du BÖC), donne le ton. Wings Wetted Down rappelle Black Sabbath en moins lourd, tiens d'ailleurs, Sabbath bloody Sabbath (Warner, 1973) sort la même année. Dans la continuité du premier album, Tyranny and Mutation confirme que le Blue Öyster Cult possède une ambiance bien à lui bourrée d'influences et de trouvailles. Et encore on ne s'est pas penché sur les paroles...

The Blue Öyster Cult, Iced Dog