Olivier Louvel, Snoo, Nocturne, MFA, 2005

Olivier Louvel a tourné dans le monde entier. Pour preuve ses guitares déclinées en électrique, acoustique, saz, bouzouki, fretless, coral sitar... et sa musique aux influences multiples. Longues plages lumineuses pour les dimanches matins. Ses matins tendres, déjà mélancoliques où le temps est à nous et où la vie est belle. Alors on glisse Snoo sur la platine et c’est parti pour la promenade aérienne… Disons à hauteur d'abeille. Et le miel est là, subtil et goûtu. Mille fleurs de mille pays. Les saveurs finement entremêlées bâtissent un nouveau monde.

Il fait bon déambuler dans l'album Snoo. L’origine du projet est en relation avec le surprenant festival de Coutances Jazz sous les pommiers. On croise Diédérick Wissels au piano, Kathy Adam au violoncelle, Christophe Wallemme à la basse, Stéphane Huchard à la batterie, Laurent Paris aux percussions et, Ô joie, David Linx vient poser son inimitable voix au timbre subtilement voilé sur deux titres (On high et Tomorrow knows). Bendik Hofseth au saxophone et à la voix, planante sur Snoo, surprenante en phrasé rap sur un Frukt, possède un flow qui n’est pas sans rappeler le rappeur Ade Odukoya que l’on retrouve dans l'indispensable Majnoun, l'album du Schäl Sick Brass Band.