D.O.A connaît la musique

Avec Citoyens Clandestins, son dernier bouquin paru à la Série Noire, DOA signe un pavé de 700 pages qui se lisent quasiment d'un trait. Une écriture précise et claire, nerveuse à souhait alors nous on reste haletant comme dirait l'autre... Le tout est servi avec une playlist alliant rock, rap, pop, electro et new wave d'Alain Bashung à Fatboy Slim en passant par Hendrix, Public Enemy, Depeche Mode, les Pixies ou encore les Chemical Brothers et Front 242 sans oublier monsieur Bowie (vous trouverez la playlist complète dans les annexes à la fin du livre). A l'écoute de ce que joue le I-Pod de DOA on se demande : à quand la prochaine Playlist de Lynx ?

Je n'ai pas encore pu rencontrer DOA sur un salon, je lui ai donc posé "les trois questions du Dj duclock" par l'intermédiaire d'Internet.

Dj duclock : Que lis-tu en ce moment ?

D.O.A : Cette semaine, je lis le recueil "Cercueil et Fossoyeur" de Chester Himes, qu'une très bonne amie m'a offert. Je ne connaissais pas cet auteur (j'ai encore d'énormes lacunes dans ma biblio noire, mais je les comble peu à peu) et pour le moment, j'aime plutôt. Je lis aussi "Huesos en el Desierto" ("Les os dans le désert") de Sergio Gonzalez Rodriguez. Glaçant.

Dj duclock : Qu'écoutes-tu comme musique ces derniers temps, l'album qui tourne
sur la platine ?

D.O.A. : Plusieurs artistes se relaient dans mon iPod, ces temps-ci, principalement electro et rock. Côté musique électronique, il s'agit de Nathan Fake et Boards of Canada. Côté rock, surtout les Dandy Warhols et Interpol. Plus soft, je me suis remis à Tom Waits, aussi.

Dj duclock : Qu'est-ce qui t'as surpris dernièrement... Quand as-tu été
surpris pour la dernière fois ?

D.O.A : Ce qui ne lasse de me surprendre, à mesure que l'actualité se déroule devant nos yeux, de jours en jours, charriant son lot quotidien d'énormités, c'est l'apathie et l'autocensure qui se manifestent à tous les niveaux. J'ai peur d'y deviner une lâcheté généralisée. J'ai parfois aussi peur de ne pas être très différent des autres, à cet égard.

Merci m'sieur DOA et pour la route...