Bob Dylan & The Band, The basement tapes, columbia, 1975

That's really the way to do a recording — in a peaceful, relaxed setting, in somebody's basement, with the windows open and a dog lying on the floor.
Bob Dylan.

Depuis 1968 des basement tapes circulaient sous forme d'album pirate de 14 titres Great White Wonder. En 1975 Columbia régularise la situation. Robbie Robertson du Band compile 24 morceaux avec quelques ajouts de piano, guitare, batterie sur quelques chansons... mélange un peu de sessions de The Band avec les sessions Bob Dyan. The Genuine Basement Tapes un coffret pirate de cinq Cd reprend plus fidèlement les enregistrements de cette période. On trouve aussi I Shall be released, Santa-Fe et Quinn the Eskimo (The Mighty Quinn) sur l'excellent the bootleg series 1-3.

On imagine bien la scène : une bande de gars qui ont tourné ensemble à travers le monde dans des conditions live pas forcément faciles : Lookheed déglingué de Grossman, speedball, concerts électriques, huées du public... Alors ils se reposent en musique dans la cave de la grosse maison rose louée 75 dollars par mois du côté de Woodstock. Pendant 7 mois comme ça, à la bonne franquette, ils composent peinard leurs tounes pour passer le temps sans se soucier de grand chose. Peut être quand même ils songent un peu à faire du fric avec en vendant tout ça à Columbia. Mais d'abord ils font ce qu'ils veulent : leur musique, des reprises de Johnny Cash, Hank Williams, John Lee Hooker... et puis des expérimentations aussi. Dylan & The Band se promènent entre blues, folk, rock'n'roll et pop. Ils font tourner le vieux magnétophone Uher quatre pistes, deux préamplis à lampe, quelques micros Neumann, Hamlet le chien de Dylan au milieu de tout ça et les perles s'enchaînent.