Otis Taylor, Definition of a Circle, Telarc, 2007.

Je cherchais le duo Archie Sheep /Siegferd Kessler. Kessler vient de passer l'arme à gauche dans la grande bleue, mais c'est une autre histoire sur laquelle on reviendra. Il l'avait pas. Alors je lève les yeux au ciel et là, dans le facing jazz et en écoute, le dernier Otis Taylor. Oui, Otis Taylor, le sombre blueseux electrique de Denver. Alors je jette une oreille, loops de guitare entraînantes, voix chaude, genre de fenêtre sur les grands espaces. Je me sent tout de suite mieux. M'en faut pas plus. On l'a déjà dit y a que le blues pour guérir du blues. Je craque. Plus tard je me rends compte que Gary Moore et Charlie Musselwhite se sont pointés sur le disque pour quelques tounes. La pianiste Hiromo Uehara aussi, déjà présente au catalogue Telarc. Definition of a Circle le septième opus de Taylor pousse les frontières du blues un peu plus loin, lorgne du côté du jazz avec le cornet de Ron Miles, l'orgue de Brian Juan, le piano de Hiromo Uehara, du rock'n'roll, avec toujours John Lee Hooker dans les valises pour les boucles de guitares hypnotiques. La production sonne concert ce qui ne gache rien à l'affaire.

Sont présent sur l'abum : Otis Taylor (guitare, banjo, voix), Cassie Taylor (basse, voix), Gary Moore (guitare), Charlie Musselwhite (harmonica), Ron Miles (cornet), Hiromi Uehara (piano), Se Youn Kwon, Jun Ohashi (voix), Josh Kelly (batterie), Nick Amodeo (mandoline), Ben Sollee, Zach Miskin, Kimberlee Hanto, Sara Heimbecker (violoncelle), Brian Juan (orgue et piano), jack Hadley (guitare), Rich Sharples (mandoline), Cecelia E. Alvarez (mots parlés en espagnol).